vendredi 17 janvier 2014

#Article déconstruit aléatoire premier du nom.

• Il y a peu, il y a eu cette polémique autour d'une culotte. Rappel des faits ; Carole Quintaine a osé poster en ligne des photos de culottes ma foi assez géniales (je compte d'ailleurs offrir à Hadh celle avec les champis) ornées de motifs sur le thème du JV. Aussitôt, tonitruantes indignations : Mais quelle allumeuse ! Elle ose dire "Venez voir mes petites culottes", quelle dévergondée ! Ouuuuh !

(La personnalité de Quintaine n'entre aucunement en ligne de compte. Pour rappel ; je ne connais pas son travail. Je ne connais pas la personne, même si elle ne m'a pas semblé être un modèle de maturité. Et de plus elle a légèrement chié sur les féministes qui avaient accouru l'aider. Mais c'est la réaction à l'action que je critique, pas les acteurs de cette situation.)

J'ai été atterrée. Un débat sain ? Que nenni. Un débat, ne serait-ce qu'un débat ? Que nenni non plus, mais j'aurais bien aimé voir ça, même entre féministes et sexistes. Là, c'était d'un côté des bordées d'injures, d'un autre côté une légitime montrée au créneau des féministes de tous poils sur Twitter principalement (où un tweet de Quintaine a mis le feu aux poudres), et derrière il y avait les conspirationnistes et ces fameux fétichistes du "Vous exagérez...". Bravo les mecs (et les meufs, faut pas généraliser), vous m'avez convaincu. Mais du bien-fondé de la cause féministe en fait.

J'avais pas trop envie de m'y engager avant. Pas assez de temps, principalement, je suis une bosseuse.

(Et au passage, je JOUIS sur ces petites culottes tellement elles sont BANDANTES.
Insultez-moi, maintenant.)

• Sur un autre sujet pas si éloigné, évoquons le viol.
(Bah oui, je pense à un truc, je le note.)

Je ne vais pas faire un exposé sur "le viol, c'est mal" et la culture du viol, ça a déjà été fait par d'autres personnes bien plus qualifiées et douées que moi.

Je vais juste exposer quelques faits appuyés de statistiques, car rien ne m'énervera jamais plus que ceux qui pensent que ça n'arrive qu'aux autres, mais genre très loin d'eux, que personne dans leur entourage n'a connu ça et que ça montre bien que ce sont des actes isolés commis par des malades mentaux bossus, titubants, bavant, et si possible homosexuels/noirs.

(Oui, parce que quand on est homosexuel, on hait forcément les femmes, donc on les viole. Logiiiique. Et quand on est homophobe, il n'y a qu'un pas à faire pour devenir complètement raciste, donc c'est des noirs. Logiiiique².)

Un fait : Une femme sur 10 a subi ou subira un viol au cours de sa vie.
Vous êtes une femme ? Bonne chance.

Mettons que vous êtes une personne relativement sociale et que vous connaissez de près ou de loin une centaine de femmes (j'en connais plus, et je suis assez asociale, voyez donc ces moyennes comme des moyennes très basses). Dix d'entre elles ont été ou se feront violer.

Une statistique-cadeau : 57% des personnes violées étaient mineures.

Mettons que, vous qui me lisez, connaissez principalement des femmes de votre âge et au-dessus (en espérant que vous n'avez pas douze ans). Par conséquent, on peut penser que sur ces dix femmes, six ont déjà été violées, et quatre le seront.

Voilà, vous connaissez six femmes violées.
Démolissons maintenant le cliché du Quasimodo de la Cour des Miracles un peu teubé qui agresse une femme dans une ruelle sombre parce qu'il est cinglé/attardé.

Encore des stats parce que j'aime bien ça, ça frappe, parfois à mauvais escient mais bon :

Env. 75% des victimes connaissent leur agresseur.
25% des victimes sont agressées par un membre de leur famille.

Plus précisément ?
Sur les six femmes que vous connaissez, quatre ou cinq connaissent leur agresseur.
Sur celles-là, il y en a une qui a été violée par un père, un frère, un oncle, un cousin.

Mettons que vous n'êtes pas assez proche de ces quatre ou cinq femmes pour connaître leur entourage.
Dites-vous qu'il y a quand même de grandes chances que vous connaissiez les violeurs de deux de ces femmes. C'est peut-être le beau-père à qui vous avez serré la main, un ami commun avec qui vous riiez hier encore en parlant de cul.

Voilà.
Vous connaissez six femmes violées. Vous connaissez deux de leurs violeurs.
Et sans doute plus.

Un cas isolé ? Vraiment ?

On estime qu'il n'y aurait qu'un viol sur dix de déclaré. En tout, 2% condamnés aux assises. Les autres sont minimisés, requalifiés d'agression sexuelle, pour pouvoir être traités plus aisément, sans scandale, ou tout simplement passent à la trappe par manque d'élément. Et ça arrive terriblement souvent.

Env. 90% des violeurs sont parfaitement sains d'esprit. Les fausses accusations sont extrêmement rares, de l'ordre de 2 à 10%.

Mais le viol est un cas isolé, quelque chose qui n'arriverait pas si les femmes se respectaient, s'habillaient normalement (en nonnes ? Et après vous vous plaignez du voile, mais au contraire, c'est parfait pour éviter d'être violées par Quasimodo dans une ruelle, BOUFFONS) et ne sortaient pas le soir (j'dis ça j'dis rien mais vous feriez quoi en boîte de nuit si les femmes restaient chez elles, ABRUTIS).

BIEN SÛR.

Je suis donc une allumeuse. C'est vrai quoi, si à trois ans mon père m'a utilisé comme sex-toy, c'est que j'étais déjà une salope sexy. Et quand j'ai été violée dans un parc à douze ans, c'est que je portais une jupe courte et qu'on était le soir.
(Il était dix heures du matin max, et à l'époque je ne me maquillais pas, j'avais des problèmes d'acné et de cheveux gras pelliculés et je me cachais sous des vêtements d'homme en 44.)

C'est pas moi l'exception. Ce que j'ai vécu, c'est la norme.
Pour compléter, je vais citer un commentaire que j'ai posté sur le blog d'une jeune idiote.

« Non, nous n’avons pas à nous surveiller à chaque seconde pour éviter de se faire insulter ou agresser. Non, nous n’avons pas à assumer la responsabilité des débordements de personnes ayant manifestement des problèmes. Non, nous ne sommes pas et ne serons jamais coupables d’avoir provoqué ça ! Ces personnes n’ont pas besoin d’une photo dénudée ou d’une jupe trop courte. Comme l’a dit la jeune femme qui se fait insulter au début de l’article (et c’est là que ça devient intéressant de lire l’article ET les commentaires, parce que quand j’en vois qui disent "Oh là là, c’est bon, c’est entre sœurs, elle déconnait" alors que c’est précisé que ladite sœur est une CONNASSE qui vise à blesser sciemment, ça me débecte), je disais donc comme elle l’a dit dans les commentaires (que vous devriez lire), sa sœur la moquait auparavant au sujet de sa chasteté (si je puis dire). Ce genre de personnes trouveront TOUJOURS un truc à critiquer, à insulter. 
Vous vivez dans quel monde ? C’est pareil avec les violeurs. Non, ce n’est pas à cause d’une jupe courte qu’un violeur viole, sinon les personnes qui s’habillent avec des vêtements larges, et les gamines qui vont faire l’école buissonnière dans un parc public ne se feraient pas violer. Ils s’attaquent à la faiblesse, pas à ce qui est attirant. 
Les insultes sont le problème des insulteurs, pas des insultés. Les insultés n’auront jamais à changer leur comportement sous prétexte que c’est la cause de leur ostracisation ou toute autre violence. Ce sont aux insulteurs de changer, de devenir respectueux. 
Une photo à poil, et encore moins une photo aussi peu sexuelle que celle de son amie, ne devrait jamais provoquer ce déferlement de haine destructrice. 
Et je le rappelle pour ceux qui ne l’auraient pas intégré (si quelqu’un lit ces commentaires à part moi, car je me demande…) : une photo de nu n’est pas une invitation, n’est pas vulgaire. Pas plus que du rouge à lèvres d’ailleurs. Ca ne vous donne le droit de rien sinon de passer votre chemin ou d’être poli en adressant vos doléances, merci. »
Bonne journée, bisous.

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